Comment répondre aux messages de sympathie lorsqu’on est en deuil : quand les mots sont trop difficiles à trouver

Lorsqu’on est en deuil, l’élan de sympathie provenant des amis, de la famille et des connaissances peut être réconfortant, mais aussi accablant. Ce blogue propose des conseils empreints de douceur sur la façon de répondre (ou de ne pas répondre) aux messages de condoléances, avec bienveillance envers soi-même, selon l’état émotionnel dans lequel on se trouve.

5/14/20254 min temps de lecture

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Comment répondre aux messages de sympathie lorsqu’on est en deuil : quand les mots sont trop difficiles à trouver

Après la perte d’un être cher, votre téléphone peut commencer à vibrer de messages. Des cartes arrivent. Des commentaires apparaissent sur les réseaux sociaux. Des gens vous abordent avec des regards compatissants et des mots soigneusement choisis :

« Je suis tellement désolé(e) pour ta perte. »

« Mes pensées sont avec toi. »

« Il/elle est dans un endroit meilleur maintenant. »

Certaines de ces expressions peuvent vous toucher doucement. D’autres peuvent blesser, sembler creuses, ou arriver alors que vous n’êtes pas prêt à les entendre. En deuil, même des paroles bienveillantes peuvent être trop lourdes.

Vous vous demandez peut-être : Qu’est-ce que je suis censé(e) répondre ?

La vérité, c’est que vous n’êtes pas obligé(e) de répondre — du moins, pas tout de suite. Mais si vous cherchez des repères, voici quelques façons empreintes de compassion pour naviguer les sympathies pendant cette période difficile.

Il n’y a pas de « bonne » façon de répondre

Le deuil épuise votre énergie émotionnelle. Même répondre à un simple texto peut sembler une montagne. Et, dans les premiers jours, quand tout est encore à vif, vous pourriez ne pas vouloir parler du tout.

C’est correct.

Voici ce que vous avez le droit de faire :

* Ignorer les messages jusqu’à ce que vous soyez prêt(e), ou si vous ne l’êtes jamais

* Répondre par de courtes formules de politesse (« merci », « je l’apprécie »)

* Demander à un proche ou un membre de la famille de vous aider à gérer les réponses

* Envoyer un message de remerciement général plus tard, lorsque vous aurez plus d’énergie

Les personnes qui tiennent vraiment à vous comprendront votre silence ou vos réponses brèves. Vous n’avez aucune obligation de répondre selon les normes sociales lorsque vous êtes en train de survivre à une perte.

Si vous souhaitez répondre

Parfois, vous voulez répondre, mais les mots ne viennent pas. Voici quelques exemples simples et sincères pour reconnaître les condoléances sans vous épuiser :

En personne ou par message texte :

* « Merci. Cela signifie beaucoup pour moi en ce moment. »

* « J’ai beaucoup de peine, mais j’apprécie vraiment tes mots. »

* « Je ne suis pas en état de parler, mais j’ai bien reçu ton message. »

* « Merci d’avoir pris le temps de m’écrire — ça compte beaucoup. »

Sur les réseaux sociaux (lorsque les commentaires sont nombreux) :

* « Merci à tous ceux et celles qui m’ont envoyé des messages de soutien. Je lis chaque mot, même si je ne peux pas répondre à chacun. Cela me touche profondément. »

Ces petites réponses peuvent suffire. Vous n’avez pas à justifier votre chagrin ou à rassurer les autres. Ce moment est pour votre guérison, pas une performance.

Quand les condoléances blessent

Toutes les marques de sympathie ne sont pas réconfortantes. Parfois, des gens disent des choses bien intentionnées mais qui font mal :

« Au moins, il/elle ne souffre plus. »

« Tout arrive pour une raison. »

« Il/elle n’aurait pas voulu que tu sois triste. »

Il est normal d’être bouleversé par ces commentaires. Vous n’avez pas à accepter des platitudes spirituelles ou des consolations superficielles si elles ne résonnent pas pour vous. Un simple « merci » ou même aucune réponse est une manière valable de protéger vos limites émotionnelles.

Et si quelqu’un continue à être intrusif ou à minimiser votre douleur, vous pouvez dire :

* « Merci de penser à moi, mais je ne suis pas prêt(e) à en parler pour l’instant. »

* « Je sais que c’était bien intentionné, mais ce n’est pas réconfortant pour moi. »

Le deuil révèle souvent qui est capable de respecter votre douleur — et qui ne l’est pas. Choisissez avec soin où placer votre énergie.

Accepter du soutien sans devoir parler

Parfois, les marques de sympathie viennent avec des offres d’aide : repas, courses, appels. Si vous n’avez pas l’énergie de parler mais souhaitez accepter leur gentillesse, une réponse simple suffit :

* « Merci. Ça m’aiderait vraiment. »

* « Oui, je veux bien — les repas sont difficiles ces jours-ci. »

* « Je ne suis pas prêt(e) à parler, mais une livraison d’épicerie me ferait du bien. »

Vous pouvez aussi demander à quelqu’un de proche de coordonner le soutien en votre nom, surtout si vous vous sentez dépassé(e).

Vous ne devez rien à personne sur le plan émotionnel

L’un des aspects les plus difficiles du deuil est de devoir gérer les émotions des autres alors que vous luttez avec les vôtres. Vous pourriez ressentir une pression à montrer que vous allez « bien », ou à exprimer votre gratitude même lorsque vous vous sentez vide.

Souvenez-vous : vous ne devez à personne votre énergie émotionnelle en ce moment. Le deuil est votre priorité. Ceux qui tiennent réellement à vous ne vous demanderont pas d’être « présent(e) » dans les jours les plus sombres de votre vie.

Rappels doux

* Les messages de sympathie peuvent être porteurs d’amour, mais aussi épuisants.

* Il est tout à fait acceptable de répondre simplement, ou de ne pas répondre du tout.

* Vous n’avez pas à suivre le rythme ou les attentes des autres.

* Protégez votre énergie, surtout au début du deuil.

Avec le temps, lorsque le brouillard se lèvera un peu, vous ressentirez peut-être l’envie de rendre l’amour que vous avez reçu. Ou peut-être pas. Et dans les deux cas, c’est parfaitement correct.

Pour l’instant, laissez venir les mots de réconfort tels qu’ils sont.

Gardez ce qui apaise. Laissez aller le reste.